Traduire des livres de cuisine et des menus : nos conseils

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Comment traduire des livres de cuisine et des menus ? Nos conseils dans cet article sont là pour vous éclairer.

Traduire des livres de cuisine et des menus ? C’est d’une simplicité enfantine… mais en apparence seulement, car comme on va le voir, ce sont des textes plus complexes qu’il n’y paraît. D’ailleurs, la traduction des livres de cuisine et des menus est devenue aussi un enjeu de plus en plus important ces dernières années : une plus grande conscience environnementale et un souci grandissant pour une « alimentation santé » ont fait exploser l’intérêt pour une diversification de ses recettes, qui auparavant se transmettaient exclusivement dans le cercle familial et amical.

En outre, les confinements successifs ont apporté avec eux un fort regain pour les repas intégralement faits maison, tandis que fleurissent des segments spécialisés comme les recettes végétariennes ou même vegan, les recettes sans gluten ou sans lait de vache, les recherches d’alternatives au sucre ou aux œufs…

Bien savoir traduire des livres de cuisine et des menus, c’est un défi auquel vous serez sûrement confronté un jour, que vous soyez un maître étoilé, un simple gastronome désireux de s’ouvrir à d’autres univers culinaires, un éditeur de livres de cuisine souhaitant s’exporter à l’international ou encore le responsable marketing d’un site de recettes. Cet article est là pour éclairer votre lanterne, en insistant sur les spécificités des menus et des livres de cuisine, puis sur les bons conseils à suivre pour en optimiser la traduction.

1. Connaître les spécificités des livres de cuisine et des menus

Commençons par circonscrire ce qui fait la particularité des livres de cuisine et des menus. Il est tentant de se lancer dans la traduction de ce type de texte en totale confiance, voire même d’en confier la traduction à un outil de traduction en ligne instantané et gratuit de type Google Translate ou Reverso.

En effet, il est clair que la syntaxe (c’est-à-dire la construction des phrases) est en général clairement plus simple dans une recette de cuisine que dans tout autre texte : généralement, les verbes sont tous au mode non personnel de l’infinitif, dans des phrases courtes et sans propositions subordonnées. Par exemple, on peut trouver des phrases comme : « Verser la farine » ou « Battre les œufs en neige ». Ici, des phrases minimalistes où on ne trouve nulle concordance des temps à vérifier, pas de règle d’accord du participe passé, pas d’inversion du sujet… Dans les menus, c’est encore plus criant, car les phrases en sont souvent rendues à leur plus simple expression, c’est-à-dire à un unique groupe nominal : « Hachis parmentier de canard », « Pavlova à la russe ».

Pourtant, deux difficultés spécifiques se font jour dans les recettes de cuisine et dans les menus.  La première tient au fait qu’il n’existe aucun droit à l’erreur : un oubli dans le temps de levage d’une pâte, la confusion entre un lait tiède et un lait chaud, ou encore deux opérations décrites comme réalisées l’une après l’autre alors qu’elles doivent être accomplies simultanément et on court à la catastrophe ! C’est particulièrement vrai pour la pâtisserie, qui nécessite une précision extrême dans les pesées comme dans la gestuelle.

La deuxième difficulté tient au fait que les textes culinaires appellent souvent deux types de traduction différentes : à la fois technique (noms des ustensiles, nom des gestes précis à accomplir) et culturelle (une recette de cuisine et même un menu plongent souvent leurs racines dans toute une épaisseur d’histoire et de transmission culturelle).

Connaître les spécificités des livres de cuisine et des menus
source: freepik

2. Maîtriser les mots faussement transparents

Les faux amis : voilà bien la bête noire de tout traducteur professionnel ! Ces mots faussement transparents, c’est-à-dire qu’ils semblent le décalque parfait d’un mot courant dans une autre langue, mais possèdent en fait un sens complètement différent, sont particulièrement redoutables dans l’univers de la cuisine.

Un petit détour outre-Rhin achèvera de vous en convaincre… Ainsi, en Allemagne, le substantif « Zitrus » est un nom générique désignant les agrumes en général, et non pas l’unique citron comme on aurait envie de le penser. Notre « endive » française devient en Allemagne « Chicorée » ! Il faut faire le détour par le nom picard de l’endive : « chicon », pour retrouver la filiation linguistique originelle de ce légume souterrain… Avec les ustensiles de cuisine, les choses ne s’arrangent guère : saviez-vous qu’une simple feuille d’aluminium se dit « Folie » dans la langue de Goethe ?

Il est clair qu’encore plus que d’autres domaines, la cuisine est un domaine spécialisé dont la traduction ne doit laisser place à aucune approximation, et requiert une véritable spécialisation et une expérience solide de la part du traducteur. Inutile d’ajouter qu’une relecture est obligatoire pour éviter qu’un faux ami oublié ne rende la recette franchement cocasse !

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3. Différencier les diverses parties d’un menu ou d’une recette de cuisine

On peut distinguer diverses parties d’une recette de cuisine, et il est recommandé de le faire pour bien saisir les enjeux de la traduction. Ces parties se décomposent comme suit : le titre, la liste des ingrédients, puis enfin les étapes successives de la recette.

Première étape : le titre. Cela mérite-t-il vraiment un paragraphe dédié ? La réponse est clairement oui, car le titre est fondamental pour attirer aussi bien les spybots de Google que vos lecteurs, qui vont le découvrir en premier dans leur page de résultats de recherche. Le titre doit être facile à mémoriser : en effet, il y a fort à parier que votre internaute aura à y revenir (en particulier si la recette est un succès), il faut donc que le titre soit efficace et corresponde aux mots-clés les plus fréquents pour ce type de recette.

Par ailleurs, il faut aussi savoir sortir du lot. Prenons l’exemple de la recette de la tarte aux pommes. Ce dessert très commun connaît des centaines de recettes disponibles sur internet. Que ce soit dans la langue source ou dans la langue cible, votre titre doit avoir ce quelque chose en plus, ce supplément d’âme qui fait que c’est ce titre qui va attirer les internautes et les faire cliquer sur votre site. Par exemple, vous pouvez ajouter « tarte aux pommes normande », « tarte aux pommes de ma grand-mère », ou « tarte aux pommes revisitée », ou encore « tarte aux pommes des grands soirs ». Cette personnalisation apporte une touche affective qui fonctionne généralement bien.

Deuxième étape : la liste des ingrédients de la recette, ou la composition des plats d’un menu. Cela peut sembler simple, mais il ne faut toutefois pas baisser la garde lors de la traduction. Par exemple, le terme simple de « poisson » connaît deux traductions différentes en espagnol : « pez » (poisson vivant dans son milieu naturel) ou « pescado » (poisson pêché destiné à la consommation). D’autre part, il faut veiller à ce que soit bien traduite la nature des aliments : moulu ou en gain, sec ou déjà cuit etc. En outre, certains mots d’un menu exotique devront absolument traduits (sans quoi le lecteur ne saura pas ce qu’il choisit), tandis que certains plats devront garder leur titre originel (un bô bun par exemple).

Enfin, les étapes successives de la recette. Ici, ce ne sont plus les noms (dominants dans la liste des ingrédients) qui priment, mais au contraire les verbes puisqu’il s’agit de décrire des actions. Ici va intervenir le coefficient de foisonnement : pour décrire un même geste, certaines langues iront droit au but avec un seul verbe (et parfois une particule), tandis que d’autre langues plus explicatives développeront davantage.

Il est préférable d’avoir une description plus longue mais sans aucune ambiguïté quant à la marche à suivre. Cependant, ce coefficient de foisonnement, s’il est important, peut compliquer considérablement la tâche du graphiste lorsque le texte vient à prendre beaucoup plus de place que prévu par rapport à l’image préalablement mise en page dans le fichier source.

4. Savoir trouver les équivalences entre les différents systèmes de mesure

Il est entendu que le système des mètres et des grammes est très répandu, et constitue une référence pour la plupart des internautes. Cependant, ce serait une erreur de laisser de côté tous les lecteurs potentiels qui ont l’habitude de compter en gallons, en onces, en pouces et en degrés Fahrenheit et non Celsius. Même si ces lecteurs peuvent souvent faire l’équivalence eux-mêmes, c’est un effort qui limitera leur adhésion émotionnelle à la recette ou au menu proposé.

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Par ailleurs, certains termes de cuisine eux-mêmes ne renvoient pas exactement aux mêmes pratiques. Par exemple, en Thaïlande on émince le concombre et les carottes dans la longueur, tandis qu’en France on fait plus spontanément des tranches fines et des rondelles.

Savoir trouver les équivalences entre les différents systèmes de mesure
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5. Equilibrer l’aspect technique et l’aspect émotionnel

Nous voici parvenus au cinquième et dernier conseil de notre liste de bonnes pratiques pour savoir bien traduire des livres de recette et des menus : il faut équilibrer l’aspect technique et l’aspect émotionnel. L’aspect technique, on l’a vu, est essentiel pour la précision et la réussite de la recette. Mais à lui seul, il ne suffit pas : la recette doit aussi être attirante pour le lecteur !

En somme, pour se démarquer, elle doit donner l’eau à la bouche, suggérer les plaisirs de la table… Car lire, c’est déjà manger un peu. Il s’agit donc de faire appel à un traducteur qui connaisse les réalités et les tendances culinaires du pays de la langue cible, afin qu’il puisse aussi retranscrire ce plaisir gastronomique dans sa traduction.

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