Quelle langue parle-t-on en Belgique ?

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Celui qu’on appelle le plat pays est loin de laisser les linguistes indifférents ! Trois langues nationales cohabitent en effet en Belgique.

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La frontière linguistique entre Flamands et Wallons est devenue un sujet de tension en Belgique, d’autant que la capitale, Bruxelles, possède un statut à part. Alors, la langue de la Belgique est-elle le flamand, le français ou l’allemand ? Voici quelques explications essentielles pour s’y retrouver !

Combien y a-t-il de langues officielles en Belgique ?

Il existe trois langues officielles nationales dans le Royaume de Belgique : le néerlandais (également appelé flamand), le français et l’allemand. Les symboles du pays, comme la devise et l’hymne national, existent donc en trois langues !

Bien qu’aucun recensement linguistique ne soit autorisé, la répartition entre néerlandophones et francophones dans la population belge est estimée à environ 56% pour les uns et 43% pour les autres. La part germanophone compte pour moins de 1%.

La population belge est en grande partie bilingue : une récente enquête montre en effet que 75% des Belges maîtrisent le français et 70% le néerlandais. On remarque toutefois qu’une grande part des Flamands parle français, alors que les francophones sont moins nombreux à connaître la langue néerlandaise. En Wallonie, son apprentissage est même en recul par rapport à l’anglais, langue étrangère la plus parlée dans le pays.

Le système scolaire belge prend en compte ce plurilinguisme : l’enseignement est pratiqué en néerlandais en Flandre, en français en Région wallonne et en allemand dans la partie germanophone. À Bruxelles, ville bilingue, les parents choisissent si leur enfant suit des cours en français ou en néerlandais.

Divisions administratives et linguistiques en Belgique

L’État fédéral belge a un fonctionnement assez singulier, avec d’abord deux niveaux de découpage administratif :

  • Les régions : il y en a trois, à savoir la Région flamande (ou Flandre, 6,8 millions d’habitants), la Région wallonne (Wallonie, 3,7 millions d’habitants), la Région de Bruxelles-Capitale (1,2 million).
  • Les provinces : il y en a dix depuis 1995, lorsque l’état a divisé le Brabant en deux, avec le Brabant flamand au nord et le Brabant wallon au sud, situés donc dans deux régions différentes (Flandre et Wallonie).

À cela s’ajoute un découpage linguistique, avec la Communauté flamande, la Communauté française et la Communauté germanophone. Reconnues par la Constitution, elles ont chacune un gouvernement et un parlement.

Une véritable frontière linguistique en Belgique

La frontière linguistique est très nette, avec une partie nord globalement néerlandophone et une partie sud francophone. L’allemand se parle, lui, en Belgique germanophone, qui se trouve à l’est de la Wallonie.

Ce découpage nord-sud découle de la rencontre sur ce territoire des langues romanes et germaniques. Il correspond à la répartition des langues d’oïl et bas-franciques en usage à la naissance du pays au XIXe siècle. Le français a ensuite progressivement pris le dessus sur les patois du Sud et le néerlandais sur ceux du Nord, faisant reculer ces parlers autochtones.

Flamands vs Wallons

La Wallonie réunit les dix provinces du Hainaut, de Namur, de Luxembourg, de Liège et du Brabant wallon. La Flandre couvre le Brabant flamand et les provinces d’Anvers, de Limbourg, de Flandre occidentale et de Flandre orientale.

Une vraie barrière linguistique s’est instaurée entre les deux parties, avec des tensions notables. C’est une question culturelle, mais aussi un sujet politique, vécu avec beaucoup moins d’unité et de sérénité qu’en Suisse, par exemple.

La séparation entre Flandre et Wallonie est si nette qu’une réforme constitutionnelle a instauré en 1971 des Communautés. Ce statut important permet à chacune d’opérer avec son propre pouvoir institutionnel. Néanmoins, le découpage des communautés linguistiques belges ne correspond pas exactement aux divisions administratives, car la Région de Bruxelles-Capitale appartient en partie à la Communauté française en étant enclavée en Flandre.

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Quelle langue parle-t-on à Bruxelles ?

La capitale de la Belgique est un cas particulier. En effet, Bruxelles est une ville bilingue : on y parle aussi bien flamand que français. Indications de rues et services publics fonctionnent dans les deux langues. Dans le détail, cependant, la situation est un peu moins simpliste…

Autrefois flamande, Bruxelles a vu la pratique du français se diffuser au cours des XIXe et XXe siècles. Aujourd’hui, malgré son bilinguisme officiel, le français s’est imposé dans l’usage et le flamand est de moins en moins transmis aux nouvelles générations. Son rang de ville internationale contribue aussi à cette tendance, avec un flux migratoire provenant en partie de pays maîtrisant le français.

On peut donc plutôt considérer que Bruxelles est aujourd’hui une ville francophone tout en étant géographiquement détachée de la Wallonie. Symbole du caractère complexe de la question, Bruxelles appartient à la fois à la Communauté française et à la Communauté flamande.

Les communes à facilités linguistiques

La maîtrise du français est plus importante dans la périphérie de Bruxelles que dans le reste de la moitié nord du pays, par effet de capillarité. La zone concernée couvre celles que l’on appelle « les communes à facilités », statut correspondant à une sorte d’aménagement de la loi.

Dans une trentaine de communes, il permet aux habitants d’échanger avec le système administratif, judiciaire ou scolaire dans leur langue maternelle même si celle-ci n’est pas la langue officielle locale.

Parle-t-on flamand ou néerlandais en Belgique ?

La langue parlée par près de 6 Belges sur 10 est officiellement le néerlandais. Par rapport à la langue des Pays-Bas, il existe cependant des éléments distinctifs autour de la prononciation, ainsi que de termes et d’expressions idiomatiques, le tout imprégné de dialectes locaux.

C’est la raison pour laquelle on parle parfois d’une langue flamande pour désigner cette variante, même si le terme n’est pas très juste d’un point de vue linguistique.

La Belgique, pays en partie francophone

La Communauté francophone de Belgique couvre la partie sud du pays, celle des Wallons, et comme nous l’avons vu, on parle aussi français à Bruxelles.

La population francophone correspond à environ 4 habitants sur 10. Parmi eux, le Roi des Belges ! Le roi Philippe a en effet le français pour langue maternelle, bien que la famille royale belge soit d’ascendance allemande.

Le français parlé en Belgique possède quelques différences avec la langue employée en France. L’accent d’un Belge francophone n’est cependant pas très éloigné de celui d’un Français du Nord. On parlera de belgicismes pour les expressions locales, comme les célèbres septante, huitante ou nonante, comparables à l’usage en Suisse.

La petite région germanophone de Belgique

La Communauté germanophone de Belgique se trouve à l’est de la province de Liège, un tout petit territoire comptant moins de 80 000 habitants.

Plus que l’allemand, on y parle en réalité plusieurs dialectes du groupe moyen-allemand : le thiois, autrement appelé francique rhéno-mosan ; le francique ripuaire ; le francique mosellan. Il faut noter cependant que cette région compte un fort taux de bilinguisme, voire de trilinguisme.

Les langues régionales belges

Il existe en Belgique beaucoup de variantes des langues principales. Sans statut officiel, ce sont parfois des langues minoritaires reconnues. L’une des plus importantes est le luxembourgeois, ou plus précisément l’arlonais (un dialecte luxembourgeois). Il est pratiqué dans la province de Luxembourg, logiquement située tout au Sud du pays, près du Grand-Duché de Luxembourg.

Dans la Région flamande, on trouve des dialectes bas-franciques ayant gardé une certaine vivacité : limbourgeois, brabançon (parlé à Bruxelles, on l’appelle le brusseleer), flamand oriental et flamand occidental.

En Wallonie, on recense des parlers romans : wallon, picard, lorrain, champenois. Les langues endogènes dans cette région sont toutefois écrasées par l’usage massif du français et estimées en danger.

Notre astuce pour traduire des documents pour la Belgique

Les langues parlées en Belgique sont un sujet à ne pas sous-estimer ! Avant de lancer un projet professionnel en Belgique, renseignez-vous bien pour savoir à quelle communauté vous vous adressez et pour éviter de parler néerlandais à un francophone ou en français avec un Flamand.

Quand on souhaite toucher l’ensemble du territoire avec une campagne de communication, il est nécessaire, plus que dans n’importe quel autre pays, de produire des contenus dans les trois langues officielles.

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