Quelle langue parle-t-on en Argentine ?

langue-argentine

Sur Traduc.com, recevez rapidement votre traduction. Obtenir un devis

Derrière une très large pratique de l’espagnol se cache en Argentine une situation linguistique plus variée qu’on pourrait le penser. On trouve en effet parmi les langues recensées de mystérieux pidgins, une multitude de dialectes autochtones, ainsi que des langues arrivées avec l’immigration et parfois très fortement représentées.

Notre agence de traduction vous accompagne dans vos travaux destinés à l’étranger, avec des traducteurs professionnels, mais aussi quelques précieuses explications qui vous permettront de mieux saisir les pratiques locales. Alors voici dans le détail tout ce qu’il faut savoir sur les langues parlées en Argentine !

L’espagnol, langue nationale de l’Argentine

La loi ne reconnaît pas de langue officielle dans l’état argentin, mais l’une d’elles s’impose sans conteste dans la pratique : c’est l’espagnol qui est considéré comme la langue nationale. Elle est non seulement la plus répandue, mais aussi, selon la Constitution, celle de la justice et de l’administration.

En Argentine, l’un des 21 pays hispanophones dans le monde, l’espagnol est parlé par la quasi-totalité de la population (97%). Il s’agit de la langue maternelle de 91% des habitants, particulièrement ceux vivant en ville. C’est le troisième pays au monde comptant le plus grand nombre de locuteurs espagnols (45,36 millions), derrière le Mexique et la Colombie mais devant l’Espagne.

Pourquoi parle-t-on espagnol en Argentine ?

L’espagnol est la première langue d’Amérique du Sud et, comme pour ses voisins, c’est en tant qu’ancienne colonie que l’Argentine l’a vu s’imposer.

La colonisation par les Espagnols s’est déroulée au XVIe siècle, après la découverte du lieu par les explorateurs. La nation argentine s’est constituée au cours des siècles, au prix d’une rude opposition entre les conquistadores et les Indiens peuplant le territoire. Lorsque l’indépendance a été acquise début XIXe, la langue espagnole était désormais très largement répandue.

Quel espagnol est parlé en Argentine ?

L’argentin ? Cela n’existe pas. La “langue argentine” est l’espagnol rioplatense, également parlé en Uruguay. Plus précisément, cet espagnol se base sur le castillan, langue officielle en Espagne. Il a cependant évolué par rapport à sa forme d’origine, influencé par les peuples autochtones ainsi que les étrangers. Le pays a en effet connu une grande vague d’immigration entre 1864 et 1914, qui a considérablement influé sur sa population.

Les différences avec l’espagnol standard sont notables au niveau de l’accent et des intonations, en grande partie influencés par l’italien. Il existe aussi un vocabulaire local, voire un sens spécifique attribué à un lexique existant également en Espagne ou dans le reste de l’Amérique du Sud.

L’usage de langues pidginisées en Argentine

Il existe en Argentine des argots très présents dans l’usage courant : il s’agit de pidgins, c’est-à-dire des langues qui en mélangent plusieurs.

Le plus célèbre est le lunfardo, un jargon mêlant principalement l’espagnol et l’italien. Son nom, qui découlerait de lombardo, traduit la forte influence des Italiens venus de Lombardie. En réalité, compte tenu d’une immigration européenne massive, le lunfardo s’est aussi enrichi de termes issus du Piémont, de Ligurie, d’Espagne et de France.

Cet argot bien spécifique est parlé à Buenos Aires et dans tout le Rio de la Plata (l’estuaire séparant l’Argentine et l’Uruguay) jusqu’à Montevideo. D’abord langue de la rue et des malfrats dans la capitale, le lunfardo s’est ensuite répandu dans toute la société grâce aux chants du tango.

Le portuñol est une autre langue pidginisée parlée en Argentine. Pratiqué depuis les années 1960 dans les zones du nord, proches du Brésil, il a une base d’espagnol, mêlée au portugais.

+250 000 freelances disponibles sur Codeur.com

Recevoir des devis gratuits

Rapide, gratuit et sans obligation

Les langues indigènes en Argentine

Comme les autres anciennes colonies espagnoles du continent américain, l’Argentine a conservé un attachement aux langues amérindiennes, celles des peuples autochtones. On en parle aujourd’hui entre une quinzaine et une vingtaine dans le pays, alors qu’un recensement national de 2010 a estimé que 2,4% de la population argentine appartenaient à des communautés indigènes. Selon le nombre d’habitants actuel, cela ferait environ un million de personnes.

La Constitution reconnaît l’existence des peuples indigènes d’Argentine et leur culture, et leur garantit « le respect de leur identité et le droit à une éducation bilingue et interculturelle ». En réalité, les dialectes sont peu protégés, à quelques exceptions près comme le guarani qui est la langue co-officielle de la province de Corrientes avec l’espagnol.

Avec un enseignement bilingue dans certaines zones, le système scolaire cherche surtout à inculquer l’espagnol aux enfants des communautés autochtones. S’ils ne le parlent pas, les Argentins ont effectivement beaucoup de mal à accéder à l’éducation, la justice ou les médias.

Quelles sont les langues autochtones les plus parlées en Argentine ?

Les locuteurs des langues indigènes en Argentine sont extrêmement complexes à quantifier. Toutes les sources s’accordent néanmoins pour dire que le quechua et le guarani sont les plus répandus.

Le quechua est la langue des Incas. Parlé aussi au Chili, au Pérou, en Bolivie, au Brésil, en Colombie et en Équateur, il est pratiqué, sur le territoire argentin, dans les provinces de Santiago del Estero, Salta, Jujuy et Buenos Aires avec 800 000 locuteurs estimés. Beaucoup de mots quechua se mêlent à l’espagnol des Argentins, et certains termes sont même employés en français comme puma.

On estime à 200 000 le nombre de pratiquants du guaraní (avec ses variantes avá-guaraní, mbyá guaraní et correntino) parmi la population argentine dans les provinces de Corrientes, Entre Ríos, Misiones, Jujuy, Salta et Buenos Aires. À ce chiffre s’ajoutent des immigrés paraguayens, brésiliens et boliviens car son usage non plus ne se limite pas au territoire argentin.

Le mapudungun, aussi appelé mapuzdungún ou mapuche, serait pratiqué par 100 000 personnes, dispersées dans sept provinces. Vient ensuite le qom l’aqtaqa (ou toba), langue co-officielle à Chaco avec l’espagnol, puis le wichí ou encore aymara.

Les langues amérindiennes en danger en Argentine

On considère que 35 langues autochtones étaient parlées sur le territoire avant l’arrivée des colons espagnols. Nombre d’entre elles sont d’ores et déjà éteintes, comme les langues kunza et selk’nam.

Parmi la quinzaine encore existante, les langues mocoví, pilagá, chané et chorote iyojwa’ja sont menacées compte tenu de leur faible nombre de locuteurs. D’autres se trouvent dans une situation plus préoccupante encore : avec seulement quelques dizaines de pratiquants, les langues tapieté, chulupí, gününa kuna, tehuelche, chaná et vilela sont en position de grande vulnérabilité.

Quelles autres langues sont parlées en Argentine ?

L’immigration fait partie intégrante de l’histoire de l’Argentine. Entre la fin du XIXe siècle et la Première Guerre mondiale, plus de 4 millions d’étrangers se sont installés sur place, principalement depuis l’Europe, avant l’immigration venue de pays voisins par la suite. L’effet s’en ressent encore : les langues immigrantes occupent une place notable.

Les premières langues étrangères en Argentine

On estime à 6,5 millions le nombre d’anglophones dans le pays. Et on parle généralement très bien anglais en Argentine ! À la 30e place des pays du monde dont la population sait parler anglais, l’Argentine est le pays le mieux classé d’Amérique du Sud et figure dans la catégorie “haut niveau d’aptitude” selon l’English Proficiency Index de 2022. Dans plusieurs provinces, l’apprentissage de l’anglais est obligatoire à l’école primaire.

Le portugais fait aussi partie les langues étrangères les plus parlées en Argentine, maîtrisé par plus de 3,5 millions de personnes. Il est très présent à proximité de la frontière brésilienne et enseigné dans les écoles de la province de Misiones.

L’italien est aussi très pratiqué en Argentine. Avec la forte immigration venue d’Italie entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, on dit que 25 millions d’Argentins auraient des racines italiennes. On estime en tout cas à 1,5 million le nombre d’habitants l’ayant pour première langue.

L’arabe levantin est lui aussi très présent, ses locuteurs de langue maternelle étant estimés à 1 million, correspondant à la communauté syro-libanaise. Cette forme d’arabe provient de la partie est de la Méditerranée et son implantation en Argentine découle elle aussi de l’immigration, celle venue du Liban et de Syrie au XIXe siècle.

Les autres langues étrangères parlées en Argentine :

  • L’allemand est très représenté en Argentine, avec environ 500 000 locuteurs. On parle aussi bas allemand mennonite (Plautdietsch).
  • Le yiddish est employé par 200 000 personnes, et ce alors que l’Argentine est le pays d’Amérique latine comptant le plus grand nombre de juifs.
  • On dénombre 174 000 personnes parlant catalan, et on trouve aussi le chinois, le japonais, l’ukrainien, le gallois…

Notre astuce pour traduire du texte dans une langue d’Argentine

Parmi les langues les plus parlées dans le monde, l’espagnol est essentiel pour communiquer avec les Argentins lors d’un voyage touristique ou d’études dans le pays.

Pour les professionnels aussi, il est incontournable de communiquer en espagnol, mais il convient de s’adapter au lexique local afin de bien cibler la population argentine via ses documents ou son site internet. Traduc.com vous accompagne : demandez un devis pour vos traductions et nos traducteurs spécialisés soutiendront vos projets.