Quels sont les risques de la traduction automatique robotisée ?
Si votre zone de chalandise dépasse les frontières nationales, s’il arrive que vos clients ou vos partenaires commerciaux vous contactent depuis l’autre bout du monde, il y a fort à parier que vous avez déjà utilisé la traduction automatique robotisée.
Gratuite, instantanée et de plus en plus performante, celle-ci rend effectivement de grands services. A tel point qu’on aurait tendance à lui faire confiance les yeux fermés… En réalité, à y regarder de près, on aurait tort.
Cet article vous fait plonger au cœur des enjeux contemporains de la traduction et vous explique quels sont les risques de la traduction automatique robotisée.
A l’échelle du mot : le risque du contresens
La bête noire des traducteurs, ce sont les doubles sens et les faux amis. On pense par exemple au nom français « confidence » et à son homonyme anglais qui, lui, veut dire « confiance ».
On pense aussi aux mots qui ne prennent tout leur sens que par rapport à leur contexte.
Un locuteur français est bien placé pour connaître des mots à double sens. Dans le cadre privé, c’est drôle. Dans le cadre professionnel, ce peut être une catastrophe.
Des campagnes publicitaires mal traduites ont pu ruiner l’ouverture sur des marchés pourtant prometteurs.
La règle en traduction marketing est simple : plus vous êtes fier de votre jeu de mots, moins vous devriez le confier à un traducteur automatique ! L’humour risquerait en effet de tourner vinaigre, en particulier si vous n’avez aucune notion dans votre langue cible.
Gardez aussi à l’esprit qu’il n’y a pas que les mots qui diffèrent d’une langue à une autre : ce sont les structures même de pensée et de langage qui changent.
On distingue ainsi trois grands types de langue :
- Agglutinantes (comme l’allemand et ses mots composés qui peuvent être très longs)
- Flexionnelles (comme le français)
- Isolantes (comme le chinois)
Traduire un jeu de mots n’est donc jamais un simple mot à mot, puisque l’humour suppose une agilité fine dans les structures de la langue source comme dans celles de la langue cible.
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A l’échelle du texte : les limites de la traduction automatique
Si l’on opère un zoom arrière à l’échelle non plus du mot mais du texte, là aussi la traduction automatique montre ses limites.
Il est indéniable que les traducteurs robotisés instantanés ont fait des bonds de géant ces dernières années. Ils sont notamment passés de la traduction purement statistique au « deep learning », qui leur permet de s’améliorer en permanence.
Ils deviennent donc performants pour traduire en un clic non plus un mot, mais une phrase voire un petit paragraphe sans complexité.
Mais la conscience humaine demeure essentielle pour comprendre les tissages de sens à l’échelle d’un texte.
Par exemple, certains pronoms personnels (dits aussi « pronoms de rappel ») demandent parfois à remonter plusieurs lignes plus haut. Ce qu’une machine ne sait pas faire.
Faut-il renoncer à la traduction automatique ?
Faut-il pour autant renoncer à la traduction automatique robotisée ? Pas forcément. Disons que le mieux est de considérer traduction humaine et traduction robotisée comme complémentaires.
Il est contreproductif, pour vous comme pour le traducteur, de diaboliser la traduction robotisée. Elle convient très bien pour des textes très courts, un dépannage dans vos outils de CRM, voire de brefs courriels.
Mais il faut la connaître pour ce qu’elle est, sous peine de prendre de gros risques en matière de rendu final, d’image de marque et, in fine, de retombées économiques.
Tous les traducteurs professionnels utilisent aujourd’hui la traduction automatique : non comme un substitut, mais comme une base.
La traduction automatique robotisée permet en effet une compréhension générale des grandes lignes d’un texte.
Elle fait gagner un temps précieux au traducteur, qui peut ensuite se concentrer sur les finesses grammaticales, le respect de votre feuille de style ou la transcréation pour rendre au plus près l’esprit de votre marque dans la langue cible.
Un temps réduit pour le traducteur, cela veut dire aussi une facture moins lourde pour vous.
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En définitive, pour vous qui visez une ouverture de votre entreprise à l’international, il est primordial de savoir quels sont les risques de la traduction automatique robotisée.
Vous éviterez ainsi la fausse bonne idée de s’en remettre à un robot gratuit, instantané mais limité pour vos textes importants : le risque d’impair auprès de vos futurs prospects n’en vaut pas la chandelle.
Pour aborder sereinement de nouvelles zones de chalandise en langue étrangère en garantissant un contenu impeccable qui valorisera votre entreprise, il est recommandé de confier vos textes à un expert de la traduction comme Traduc.com.