Vous êtes le créateur d’un contenu que vous avez fait breveté afin d’être reconnu comme l’auteur de ce contenu ? Qu’il s’agisse d’une œuvre artistique, scientifique ou d’entreprise, les créations (et leurs créateurs) doivent être protégés par des droits afin de réserver à l’auteur la reconnaissance de sa création.
Cependant, que se passe-t-il lorsque ce contenu doit être traduit ? Quelles sont les droits du créateur et quelles lois doivent être suivies. On vous explique tout.
Qu’est-ce que le copyright ?
Le copyright est souvent confondu avec le droit d’auteur, mais les deux, bien que très proches, ne renvoient pas à la même chose. En effet, le copyright rassemble l’ensemble des prérogatives exclusives dont dispose une personne (physique ou morale) sur une œuvre de l’esprit originale.
Autrement dit, c’est l’ensemble des lois qui protègent la propriété d’un auteur dans les pays du Commonwealth, tandis que le droit d’auteur s’applique lui dans les pays de droit civil comme la France ou la Belgique. Les deux ensembles de lois ne sont pas si différents et nous verrons comment les deux s’articulent à deux.
Concrètement, le copyright sert à ce que l’auteur d’une œuvre ou d’une idée puisse converser ses droits dessus. C’est-à-dire :
- Pouvoir revendiquer et obtenir la parentalité d’une œuvre
- Avoir le droit d’octroyer des droits d’exploitation
- Protéger son œuvre du plagiat
- Pouvoir autoriser ou refuser la reproduction de son œuvre
- Pouvoir autoriser ou refuser la traduction de son œuvre dans une ou plusieurs langues
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Quel contenu est concerné ?
Nous serions tentés de dire que tout contenu peut être concerné dès qu’il s’agit d’une création originale. Sont sous copyright des œuvres artistiques ainsi que des œuvres techniques. On remarque tout de même quatre grandes familles d’œuvres qui doivent particulièrement être protégées par leur créateur.
Voici quelques exemples de contenus protégés de copyright :
- Les œuvres écrites comme les romans, les histoires graphiques, la poésie, les essais, etc.
- Les œuvres cinématographique, les jeux vidéos, les œuvres théâtrales ou compositions
- Les œuvres en rapport avec l’image, comme les maquettes, les illustrations, les cartes, les bandes dessinées
- Les programmes informatiques, les logiciels, des sites web, des applications mobiles.
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Pour quoi le contenu protégés doit être traduit ?
Ce contenu peut être traduit pour des raisons différentes et à des moments différents. En effet, un roman sortira en général en une seule langue dans un premier temps alors qu’un film devra souvent être traduit (voire doublé) pour sortir en même temps dans plusieurs pays.
Pour les œuvres non artistiques, elles peuvent avoir besoin d’être traduites si l’entreprise est internationale ce qui nécessite que les documents soit compréhensibles par toutes les personnes concernées dans leur langue, ou tout simplement parce que le public est international et qu’il faut pouvoir donner accès à un site web ou une application dans plusieurs langues.
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Traduire du contenu sous copyright en respectant les lois ?
Nous l’avons vu, autoriser ou non la traduction d’un contenu protégé fait parti des lois autour du copyright. Ainsi pour s’assurer que la traduction rentre bien sous le coup de la légalité, il faut prendre en compte deux éléments importants :
Droit de transformation
Traduire une œuvre n’est pas considéré comme traduire le contenu mais tombe dans le domaine de la transformation de l’œuvre, comme l’adaptation ou la modification. Le traducteur doit répondre à des exigences pour adapter l’œuvre en fonction de lois qui permettront de ne pas altérer son contenu.
Convention de Berne
La convention de Berne est un traité pour la protection des œuvres littéraires et artistiques, datant de 1886. Cet instrument juridique est valable à l’international et permet de lisser les différences entre copyright et droit d’auteur afin d’éviter les litiges lorsqu’il y a une traduction.
Ainsi toutes les œuvres appartenant à un pays qui a signé cette convention sont protégées par les mêmes droits. Le traducteur doit connaitre cette convention afin de déterminer si la langue cible de la traduction dépend d’un pays signataire ou non, car cela aura une incidence sur son travail.
Pour garantir une bonne traduction de votre contenu sous copyright il est donc primordial de faire appel à un traducteur spécialisé dans la traduction de votre secteur (littérature, construction, sciences…) mais également dans le domaine juridique, spécifiquement des contenus protégés, afin de garantir une traduction optimale et légale.
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A qui appartient la traduction ?
Dans le cas des œuvres artistiques, celui a possède les droits d’auteurs sur la traduction est le traducteur. Il n’est pas rare de voir le nom du traducteur en plus de celui de l’auteur sur certaines œuvre et cela est parfaitement légal, car on reconnait à la traduction son statut de transformation par le biais d’une autre langue.
Le traducteur possède donc les droits d’auteur de sa traduction parce que la traduction d’une œuvre relève de la création intellectuelle et personnelle de l’adaptateur qui produit donc une œuvre originale. Cela ne s’applique que si ce qu’on appelle «le seuil d’originalité » est dépassé, montrant une certaine créativité vis-à-vis de l’original.
C’est pour cela que dans la plupart des cas de traduction de contenus protégés, la traduction appartient tout de même à l’auteur.
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Notre conseil
La loi protège les auteurs et aucune traduction de votre contenu ne peut être fait sans votre accord. Si vous voulez faire traduire ce contenu, tournez vous vers un traducteur spécialisé. Faites appel à des traducteurs spécialisés et expérimentés sur Traduc.com.