Quels sont les 3 points ralentissant les traducteurs dans leur quotidien ?
Peut-être peut-on en recenser davantage, cependant il est clair pour tout traducteur que ce sont souvent mêmes les problématiques au fil des projets et des jours.
Vous souhaitez connaître un peu mieux le détail concret du travail du traducteur ? On vous dit tout sur les 3 points ralentissant les traducteurs dans leur quotidien.
1. Les ralentissements dus à la nature du texte
Premier ralentissement identifié dans le travail quotidien du traducteur : la nature même du texte. On peut distinguer les difficultés liées à une nature technique du texte, et celles liées à une nature complexe du texte.
Les textes techniques
Certains textes demandent une recherche spécifique, voire même une spécialisation dans un domaine précis. On pense par exemple aux domaines juridiques, médicaux ou industriels poussés.
La difficulté est alors double : d’une part parce que le vocabulaire est très pointu, d’autre part parce qu’il y a d’importants enjeux éthiques, légaux et économiques derrière la traduction de ces textes.
Le traducteur va forcément ralentir, augmenter les recherches et les vérifications si du texte à traduire dépend un acte de propriété, la sécurité de l’usager d’une machine ou les implications éthiques d’un projet de loi.
Les textes complexes
Mais parfois, il arrive aussi que la nature du texte ralentisse le travail du traducteur à cause de sa polysémie.
Par exemple, rien n’est plus difficile à traduire qu’un trait d’humour : cela demande d’ « habiter » profondément la langue cible pour pouvoir retranscrire l’esprit de base mais avec un matériau linguistique différent.
En outre, la poésie nécessite par nature un travail lent et difficile de traduction : il s’agit d’éviter le mot à mot et de tenter de reproduire dans la langue cible la musicalité à l’œuvre dans la langue source.
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2. Les ralentissements dus aux consignes accompagnant ou non le texte à traduire
Toutefois, il faut savoir qu’en fait le travail du traducteur ne se limite pas au texte à traduire. En effet, son travail peut être considérablement accéléré ou au contraire ralenti par la présence ou l’absence de consignes claires de la part du client.
Par exemple, si des régionalismes ou des expressions encore plus locales apparaissent dans le texte à traduire : faut-il les garder tels quels, les présenter avec leur traduction entre parenthèses, ou au contraire les fondre dans des termes généralistes de la langue cible ?
Dans le cas d’une traduction dans un domaine très spécialisé, l’absence de glossaire fourni par le client peut considérablement ralentir le travail, à la fois au moment de la traduction en elle-même, et au moment de la révision.
Car en l’absence de glossaire préétabli, le client court davantage le risque de devoir demander des modifications a posteriori.
Il en va de même pour la feuille de style : celle-ci recense normalement le détail des souhaits du client en termes de ponctuation, d’orthographe, de typographie mais aussi de ton à adopter.
Il est clair qu’une absence de feuille de style bien établie va ralentir le travail du traducteur, en le faisant davantage naviguer « à vue ».
3. Les ralentissements dus à la collaboration avec des logiciels de traduction automatique
Enfin, il y a une composante récente mais essentielle qui peut venir ou accélérer, ou ralentir le travail du traducteur : la technologie.
En effet, aujourd’hui tous les traducteurs professionnels doivent collaborer avec les machines, via les logiciels de traduction automatique (aussi appelée TAO : traduction assistée par ordinateur).
Certes, les bonds de géant permis dans ce domaine par le « deep learning » font gagner un temps précieux en permettant de traduire de manière tout à fait honorable et en un temps record un texte relativement simple et assez court.
Dans ce cas, la majeure partie du travail du traducteur consiste en ce qu’on appelle dans le jargon de la « post-édition » : retoucher un document déjà traduit par une machine.
Mais les choses se corsent, et le travail se ralentit face à un texte long et complexe.
En effet, le logiciel de traduction automatique, aussi puissant soit-il, ne traduit jamais que phrase par phrase : il reste cloisonné dans une vision segmentée du texte.
Le traducteur humain, au contraire, a conscience du sens et de l’esprit global du texte. Le va-et-vient de l’un à l’autre peut donc s’avérer fastidieux et chronophage.
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En définitive, 3 points peuvent ralentir le travail du traducteur au quotidien : la nature du texte, la clarté des consignes du client, et l’aide ou l’entrave que fournissent les outils de TAO.
Une chose est sûre : traduire vite et bien est une affaire de professionnel.
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