Quelles sont les langues les plus difficiles à apprendre ? C’est une question qui revient à différents âges de la vie et dans différentes circonstances.
Qu’il soit question de votre choix de LV2 pendant vos études ou des langues que vous devez maîtriser pour développer votre business, la difficulté de l’apprentissage d’une langue se pose très souvent !
Dans cet article, nous vous offrons un top 9 des langues les plus difficiles à apprendre pour un locuteur étranger et les raisons de leur difficulté !
1. Le chinois
Vous vous y attendiez sans doute : aucune langue ne rivalise avec le chinois et son extrême difficulté ! Déjà, savoir ce que recouvre exactement la « langue chinoise » demande une bonne dose de connaissances.
Ce que l’on appelle communément « le chinois » désigne en réalité le mandarin standard, langue commune de la Chine. Le mandarin est la langue privilégiée dans le nord de la Chine, mais Shanghai parle le wu, HongKong le macao, et une partie de la diaspora chinoise parle le cantonais…
Au total, on comptabilise 1,3 milliard de locuteurs parlant une langue chinoise, ce qui fait du chinois la langue la plus parlée au monde !
Si vous n’êtes pas un locuteur natif, bon courage : les plus excellents sinologues ne cessent toute leur vie d’apprendre le chinois. Non seulement l’alphabet idéogrammatique est particulièrement déroutant, mais à l’oral, les intonations et les nuances de prononciation sont au départ inaudibles pour un locuteur européen, ce qui demande une longue acculturation.
2. Le grec
Langue moins parlée dans le monde que le chinois, il est possible que votre représentation du grec date des années collège, dans une hiérarchisation approximative mais bien ancrée, selon laquelle les génies font du latin, et ceux qui sont VRAIMENT des génies étudient le grec !
Et en effet, même si le grec ancien et le grec parlé aujourd’hui ont bien des différences, la difficulté est restée. Cette langue vieille de trois millénaires compose beaucoup de mots à partir de préfixes complexes. C’est aussi une langue flexionnelle aux déclinaisons difficiles.
L’alphabet s’apprend relativement bien pour un locuteur formé à l’alphabet latin. Cependant il faut se rappeler que la forme de certaines lettres change selon leur emplacement dans le mot.
De plus, la difficulté majeure du grec réside dans son système d’accentuation (et donc d’intonation) qui pèse très lourd dans la structure comme dans le sens des phrases.
3. L’arabe littéraire
L’arabe littéraire est considéré comme la troisième langue la plus difficile à apprendre au monde.
Pourquoi ? D’abord, parce que l’arabe s’écrit de droite à gauche. Mais c’est presque un détail par rapport aux autres difficultés qui attendent le locuteur étranger.
En effet, l’alphabet arabe est dit consonantique, c’est-à-dire qu’il ne contient pas de voyelles. En outre, certains sons consonantiques sont des sons gutturaux complexes, très difficiles à reproduire pour un palais formé à des prononciations plus palatales et labiales.
Le comble dans cette histoire ? L’arabe littéraire ne vous suffira jamais à vous faire comprendre, tout simplement parce qu’il n’est parlé par personne. Il vous faudra donc forcément apprendre au moins un dialecte parlé… et qui sera significativement différent de l’arabe littéraire.
4. L’islandais
Comment dire… L’islandais est une langue germanique (famille de langues réputée difficile en soi), mais en « pire ».
C’est une langue issue directement du norrois, ancienne langue scandinave médiévale. Il s’agit d’une langue flexionnelle à trois genres grammaticaux.
Signe particulier ? Les voyelles peuvent être modifiées par les lettres avoisinantes.
Mais pourquoi l’islandais est-il plus difficile que l’allemand ? Parce que la situation géographique très isolée de l’Islande a favorisé la conservation d’un grand nombre d’archaïsmes. Par ailleurs, sa faible densité de population a fait que la langue islandaise n’a pas subi de grands changements au cours du dernier millénaire.
Au-delà de cette « conservation » s’y adjoint une volonté nette de purisme linguistique, toujours vivace aujourd’hui : c’est une des langues européennes qui se distingue par son nombre très bas d’emprunts à l’anglais. Les réalités nouvelles sont désignées par des mots formés à partir de leur fonds lexical propre.
5. Le japonais
Moins que le chinois, mais plus que beaucoup d’autres langues, le japonais a bien sa place parmi les langues les plus difficiles à apprendre !
Le japonais contient plusieurs systèmes graphiques qui cohabitent : les kanjis (caractères idéogrammatiques empruntés aux Chinois), les hiraganas (formes cursives simplifiées de caractères kanjis) et les katakanas (pour les mots étrangers).
Cependant, même s’il est lui aussi une île à l’identité très affirmée, le Japon n’a pas une langue aussi fixe que l’islandais : le japonais a vécu et intégré beaucoup plus d’influences extérieures. Ainsi, la transcription dite « romaji » vous facilitera la tâche les premiers temps, puisqu’elle permet de transcrire la langue japonaise en alphabet latin.
Sur le plan de la grammaire pure, le japonais ne figure pas parmi les plus compliquées, loin de là. Sa vraie difficulté réside dans une culture bien spécifique de la politesse. En effet, le japonais contient beaucoup d’idiosyncrasismes adaptés à une multitude de situations sociales, à manier avec délicatesse et selon votre position hiérarchique.
Autant de termes intraduisibles et qui demandent une longue acclimatation pour être véritablement appréhendés par le locuteur étranger !
6. Le finnois
Le finnois (appartenant aux familles de langues finno-ouraliennes et finno-ougriennes) est la langue de la Finlande.
Vous remarquez au fil de ce classement que hormis l’arabe et le grec, les langues asiatiques et scandinaves s’alternent pour se disputer la palme de la difficulté ! Le finnois ne fait pas exception.
C’est une langue agglutinante très synthétique : plutôt que de décomposer l’idée en préposition, article et nom, le finnois va agglutiner de nombreux suffixes et affixes.
Dès lors, pour le locuteur étranger, il ne suffit pas de reconnaître la « racine » du mot qu’il lit, mais bien de déchiffrer instantanément sa déclinaison et ses suffixations, au risque de ne comprendre qu’une petite partie de l’idée exprimée.
Autres aspects déroutants : certains mots sont extrêmement longs, la prononciation du « h » joue un rôle dans le sens des mots et aucun mot n’est transparent (contrairement à l’anglais, par exemple).
7. L’allemand
Nous y voilà ! Cette langue en a certainement fait souffrir plus d’un au collège. Et pour cause : déclinaisons sans fin, présence de trois genres, mots non transparents, possibilité de composition de mots hors dictionnaire…
Mais les collégiens ont grandi : aujourd’hui, l’allemand n’est rien de moins que la première langue maternelle de l’Europe, avec quelque 100 millions de locuteurs. Il est vrai qu’il y a un lexique important à connaître, ne serait-ce que pour ne pas s’emmêler les pinceaux entre les genres : « Soleil » est masculin en français, mais féminin en allemand (« die Sonne »).
Par ailleurs, il faut savoir non seulement reconnaître, mais aussi utiliser soi-même spontanément le système complexe des déclinaisons.
Mais pour un locuteur français, la difficulté d’apprentissage la plus importante tient sans doute à la syntaxe particulière de l’allemand. La déclinaison et la place du mot dans la phrase déterminent son sens et son importance.
Cependant, une fois bien compris, ce mécanisme syntaxique montre aussi une certaine rigueur logique. C’est d’ailleurs un trait commun avec le grec ancien : avoir appris ce dernier, même il y a longtemps, peut donc faciliter l’approche de la pensée grammaticale allemande.
8. Le danois
Et voici le grand retour de la réputation de difficulté des langues scandinaves, avec le danois !
Disons tout de suite qu’il partage les mêmes origines que l’islandais, puisque jusqu’au XIVeme siècle, c’est le norrois qui était parlé dans toute l’Europe du Nord. Par la suite, le danois a subi une forte influence de l’allemand, puis s’est définitivement éloigné de l’islandais.
Les influences étrangères ont marqué son histoire, en particulier l’influence de l’allemand, du français, du grec et du latin.
Par ailleurs, les mots que le danois possède en propre se distinguent de ceux des langues de ses voisins par des sonorités douces et très vocaliques. C’est à ce mélange des genres que tient la difficulté originale du danois : verbes déponents comme en latin, futur avec auxiliaire typique des langues germaniques, mots empruntés à l’allemand, structures phrastiques empruntées au français…
9. Le français
Voilà qui va vous faire plaisir : sans rien apprendre de plus, vous parlez déjà une des langues les plus difficiles à apprendre au monde !
En effet, le français donne du fil à retordre à ses étudiants étrangers par la complexité de son système de conjugaison, qui charrie de nombreux archaïsmes et des exceptions presque aussi fréquentes que la règle.
L’histoire de la langue y est fortement présente et même visible, par exemple avec l’accent circonflexe, qui est la trace d’un [s] disparu hérité de l’ancien français.
L’absence de déclinaison est en fait une fausse bonne nouvelle pour les étudiants : cela laisse place à une infinie variété de sens et de possibilités poétiques selon les différentes combinaisons de mots dans la phrase.
Cependant, le français présente un certain atout dans l’apprentissage, par rapport à la majorité des langues présentées dans ce classement. De par son histoire très centralisée, le français est véritablement une langue nationale unifiée, qui permet de voyager dans tout le pays sans recourir à l’apprentissage d’un dialecte supplémentaire.
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