Comment traduire des recettes de cuisine ? Que vous soyez un cuisinier accompli désireux d’exporter votre savoir-faire à l’étranger, un responsable marketing d’un site de recettes culinaires ou encore un simple gastronome amateur, c’est une question pratique qui peut s’imposer à un moment ou à un autre.
A priori, une recette de cuisine, ce n’est pas de la grande littérature. Pas de quoi s’affoler pour la traduction, à l’heure des logiciels de traduction automatique gratuits et instantanés comme Google Traduction !
Mais dans le détail de la traduction des recettes de cuisine, les choses sont bien moins évidentes qu’elles ne le paraissent à première vue… C’est pourquoi nous avons voulu clarifier les choses, en éclairant les enjeux et en donnant des conseils concrets, afin de vous expliquer tout ce dont vous avez besoin pour savoir comment traduire des recettes de cuisine. À vos fourneaux, et à vos dicos !
1. Les enjeux de la traduction des recettes de cuisine
Avant d’aller plus loin, prenons le temps de bien cerner les enjeux propres à la traduction des recettes de cuisine. Il est vrai que la syntaxe (soit l’organisation des phrases selon la grammaire de chaque langue) est globalement plus simple dans une recette de cuisine que dans un texte classique plus « construit ».
Cependant, cette facilité n’est qu’illusoire : en effet, en cuisine, aucune erreur n’est permise ! Il est donc hors de question de laisser planer une ambiguïté, par exemple avec les indicateurs temporels : faire deux opérations culinaires en même temps, l’une après l’autre ou avec un délai de repos entre les deux peut être le détail qui fait réussir ou rater la recette !
Par ailleurs, la particularité des recettes de cuisine est que s’y mêlent en peu de mots la rigueur technique (noms et nombre d’ingrédients, timing, processus délicat à décrire avec précision…), les références culturelles parfois à la frontière de l’intraduisible, et le plaisir de la lecture (qui doit être bien présent, pour attirer et fidéliser le lecteur, mais aussi constituer une mise en bouche, un avant-goût du plaisir de cuisiner et de déguster).
2. Distinguer les différentes parties de la recette
De même que dans cet autre univers de passionnés qu’est le jeu de société, les recettes de cuisine se divisent en des parties bien distinctes, qui appellent chacune une stratégie de traduction un peu différente. On fait le point pour vous !
Commençons par le début : le titre ! Il est crucial aussi bien pour attirer l’attention du lecteur que pour recueillir les faveurs des robots d’indexation de Google et donc figurer en bonne place des pages de résultats de recherche.
Le titre à traduire doit être suffisamment concis pour être repéré et mémorisé facilement (par exemple, si un internaute cherche à nouveau la recette sur Internet à un autre moment). Mais d’un autre côté, il doit être suffisamment précis et suffisamment original pour se démarquer : il existe des centaines de recettes de tiramisu !
À vous de sélectionner dans la langue cible un élément pour vous démarquer : « Tiramisu traditionnel », ou au contraire « Tiramisu exotique ananas-mangue et son coulis de noix de coco ». Vous pouvez vous aventurer à jouer la carte de la personnalisation : « Tiramisu à ma façon », ou « Tiramisu de ma grand-mère ». C’est une carte qui fonctionne généralement assez bien, car la personnalisation permet de retrouver un peu de la « transmission » intra-familiale de recettes à forte dimension fédératrice et affective.
La difficulté avec certains titres de recettes de cuisine, c’est de savoir si on doit les traduire ou pas. Car une « polenta », un « chili con carne » ou des « sushis » perdraient leur âme si on cherchait une traduction, au demeurant souvent introuvable, car liée à toute une dimension historique et culturelle locale.
Passons maintenant à la deuxième partie d’une recette de cuisine : la liste des ingrédients. Cela peut sembler simplissime : « farine » devient « flour », naturellement. Encore faut-il penser à conserver dans la traduction les précisions importantes : type de farine, aliments secs ou en boîte, sorte de sucre utilisé, et parfois solutions alternatives.
Ensuite, la description des étapes successives de la recette. Là, il faut veiller à ne laisser passer aucune ambiguïté : « mixer » ou « incorporer » des blancs en neige, ce n’est pas du tout la même chose, la même technicité, ni le même résultat ! Mieux vaut une traduction un peu plus longue, qui développe dans la langue cible certains passages qui étaient trop concis dans la langue source.
Attention toutefois ! Cette tentation du développement couplée au coefficient de foisonnement (augmentation ou diminution du volume de mots lors du passage d’une langue à une autre) peut parfois entrer en conflit avec les contraintes du graphisme, notamment quand la place du texte est restreinte par rapport à l’image.
Le texte à traduire doit donc toujours être envisagé comme un tout avec les images qui l’accompagnent, pour éviter des allers-retours fastidieux après le travail de traduction.
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3. Connaître les équivalences entre les différents systèmes de mesure
Certes, les mètres et les grammes font partie du langage courant de référence pour une bonne partie des lecteurs. Mais n’oubliez pas ceux qui comptent en onces, en gallons, en pouces et non pas en litres et en centimètres.
Ayez une pensée pour ceux qui préchauffent leur four en degrés Fahrenheit et non en degrés Celsius. Quand bien même ces lecteurs pourraient faire une traduction eux-mêmes, leur donner toutes les informations directement dans les systèmes de mesure auxquels ils sont habitués est une manière de montrer que vous leur portez de l’attention et que vous les comprenez.
En cuisine, les particularités d’un pays à l’autre ne se bornent d’ailleurs pas aux seuls systèmes de mesure. Ainsi, on n’« émince » pas des carottes de la même manière en Asie ou en Europe. Dans le même ordre d’idées, on ne « découpe » pas du tout le bœuf de la manière en France ou aux États-Unis par exemple, à tel point que le « T-bone » est une pièce de bœuf de découpe typiquement américaine distincte du filet et du faux-filet français.
4. Se méfier des faux amis dans la traduction culinaire
Comme toute traduction spécialisée, la traduction culinaire comporte son lot de faux amis à connaître et à éviter ! On pense par exemple à la « Chicorée » allemande, qui n’est autre que notre endive française.
De son côté, toujours outre-Rhin, « Zitrus » est un mot faussement transparent, qui désigne les agrumes en général et non pas le citron. « Folie » est le mot (allemand et à distinguer de son homonyme français dont le sens n’a rien à voir) pour une feuille de papier aluminium…
On le voit, la traduction de recettes de cuisine est un processus semé d’embûches, qui en plus de connaissances linguistiques poussées et d’une spécialisation approfondie, demande une attention constante pour que notre cerveau ne se laisse pas duper par un de ces nombreux faux amis.
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5. Choisir un traducteur spécialisé
En somme, on ne peut que vous conseiller de choisir un traducteur véritablement spécialisé dans le domaine culinaire. Lui seul sera à même de savoir comment traduire des recettes de cuisine à la perfection.
On l’a vu, la cuisine est un domaine de passionnés. Les lecteurs sont donc souvent exigeants avec une recette traduite, même s’ils sont de simples cuisiniers amateurs. Internet permet une offre immense, presque incommensurable de recettes de cuisine à disposition instantanée : chercher une recette de cuisine qui convienne prend donc déjà du temps, inutile d’en faire perdre encore à votre lecteur avec une traduction ambiguë ou inaboutie. Si vous voulez garder son attention, votre texte final se doit donc d’être parfait.
En outre, si votre traducteur dispose de compétences en écriture web et en SEO, c’est l’idéal ! Il pourra coupler son travail de traduction pure à un travail de recherche des mots-clés les plus pertinents dans la langue cible.
6. Réussir une traduction de recette technique, mais attrayante !
Last but not least : nous voici arrivés au dernier conseil de cet article sur les bonnes manières de traduire des recettes de cuisine. Et voici le difficile équilibre qu’il faut viser : la traduction de recette doit être rigoureuse sur le plan technique, mais aussi attrayante sur le plan du plaisir de la lecture !
En effet, on l’a vu, la concurrence est rude dans le domaine des recettes de cuisine. Pour se démarquer, il faut donc savoir rajouter sa « patte », s’adresser au lecteur, ne serait-ce que pour lui demander de laisser un avis ou une proposition d’amélioration en commentaire…
La cuisine est typiquement le genre de sujet à forte dimension émotionnelle. En effet, la cuisine fait appel au goût, un sens primitif qui plonge ses racines dans nos souvenirs d’enfance et nos affections territoriales.
C’est à la fois une sensation, une identité et une réalité chimique ! Il faut donc que le plaisir soit sensible à la lecture dès les premières lignes. L’internaute, interpellé, aura alors tendance à choisir votre recette, et surtout à y revenir plus tard.
Conclusion
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